27 septembre 2010

NaNoWriMo 2010

Hier soir, j'ai sorti mon petit cahier noir dédié à NaNo et j'ai écrit dedans que je n'échouerais pas! J'ai aussi dessiné un petit calendrier avec les objectifs de mots pour chaque jour du mois de novembre.

Tsé à un moment donné ça suffit, faut arrêter de dire «j'vais faire ça!» et échouer lamentablement. Je regardais mes archives de novembre 2008 et 2009, j'étais très enthousiaste, mais j'ai quand même pas réussi à les écrire, mes foutus 50 000 mots.

Cette année j'vais essayer de faire quelque chose que je ne fais que bien trop peu dans ma vie: 1) me prendre d'avance et 2) faire un plan.

L'an dernier j'étais sur la bonne voie, mais la maison était extrêmement chaotique, mon ordinateur était d'une nuisance incroyable et j'ai commencé à mal feeler après la première semaine de novembre, bref, j'ai abandonné après 12 559 mots.

Faque c'est ça. Octobre n'est pas encore là et je pense déjà de NaNoWriMo, j'espère que c'est bon signe.

Edit: NaNoWriMo, ça veut dire National Novel Writing Month, au cas où, comme Clarence, vous ignoriez l'existence de ce marathon d'écriture. Le but est de produire un roman de 50 000 mots pendant les trente jours du mois de novembre. Ça a lieu à chaque année, impliquant des participants de partout dans le monde. C'est bien amusant et vous devriez tous le faire avec moi!

21 septembre 2010

Juste ça

Penses-tu à moi comme à une option? Je me demande si tu sais à quel point je n'en suis pas une. Si je le pouvais, par contre, je te dirais que j'aimerais passer un peu plus de temps avec toi. Je veux que tous mes numéros de téléphone te viennent par cœur aux doigts. Je veux être certaine que tu connais la date de mon anniversaire. J'aimerais te faire confiance, je veux qu'on s'aime. Je veux voir défiler les autres filles et être encore près de toi après toutes.

Je veux que tu sois un peu jaloux des autres que j'aimerai aussi, je veux que tu te comportes en mari. J'aimerais que tu donnes mon prénom à ta fille. Je veux que tu sois heureux et que tu me cherches des yeux le soir du trente et un décembre. Je ne veux pas avoir à t'expliquer les règles du jeu.

Je veux être le chemin que tu n'as pas choisi d'emprunter. Je veux être ton «et si...» pour sentir le poids des non-dits dans nos échanges de regards.

J'ai besoin de savoir que tu ne m'oublieras jamais.

19 septembre 2010

Toi & moi (et lui (et elle))

De toute évidence, c'est le Talk Like a Pirate Day. Quand je m'en suis souvenue, j'ai imité à mon amie-de-travail la voix mentale avec laquelle je lis tout ce qui est écrit en Pirate Talk. C'était juste avant qu'on voit un client qui ressemblait à Atchoum-le-nain-dans-Blanche-Neige, donc on a fait un bel effort de concentration pour nommer les six autres. Ça nous a pris un temps tout à fait non respectable; faudrait qu'on se rafraîchisse le Disney en VHS.

Il existe quelque part chez mes grands-parents une cassette de petits films de Noël qu'apparemment personne ne connaît sauf nous, nous mon frère mon amie et moi. On a chanté la chanson des orphelins, deux fois plutôt qu'une, elle va comme suit: «Noël vient une fois l'année, une fois l'année, une fois l'année, fête de bonheur et joie, tralalalala...toi et moi et lui et elle et nous sommes tous heureux! Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, parce qu'il y a l'père Noël...Noël vient une fois l'année, une fois l'année, une fois l'année, fête de bonheur et joie, tralalalalaaa.»

Sauf que tout ça, tous ces mots et chansons, c'était pour nous distraire du triste fait d'avoir à jeter aux ordures, dans un sac en plastique, un bébé chat tout blanc, né hier, dont la mère-chat ne savait pas prendre soin.

Je sais très bien quel jour on est. Le dix-neuf septembre. Coudonc.

15 septembre 2010

Pas assez torturée.



Qui fait ça dans la vie? Ça m'intrigue beaucoup, le non-sommeil. Est-ce que je suis trop insouciante? Qu'est-ce qui devrait m'affecter au point de ne pas en dormir du tout? Je suis trop nulle en nuits blanches. «Tant qu'à te coucher deux heures couche-toi pas pantoute, sinon ça va être pire» hm, non. Voici les deux nuits blanches de ma vie: la fois où j'étais allée au réveillon de Noël chez un garçon et que j'étais rentrée à la maison à 4h30AM pour me doucher et aller vendre alcool-tabac-loterie au dépanneur qui m'employait quand j'avais dix-sept ans, et l'autre fois au collégial quand ma coloc-qui-n'était-même-pas-tant-que-ça-mon-amie-à-l'époque et moi nous étions claqué un travail de session de politique en une nuit, montage express d'un dossier de presse sur la course à la chefferie du PQ (on avait eu 98%). En tout cas, moi dans la vie, la nuit, mon cellulaire est fermé, mes yeux aussi, pis je dors.

14 septembre 2010

5-4-3-2-1

Genre de journée où c'est insupportable d'avoir les cheveux mouillés mais maintenant qu'ils sont séchés je me bats pour ne pas retourner me coucher (fuck c'est donc ben cliché que ça rime tout en é) même s'il est 13h31 et qu'il fait relativement beau et que les choses que j'ai à faire ne me dégoûtent même pas tant que ça ouin pour une fois même si j'haïs ça les «y faut» malgré tout j'ai réussi mon eyeliner du premier coup surtout l'œil gauche c'est bizarre d'habitude le droit est plus facile à faire parce que je peux accoter mon coude en tout cas c'est juste que j'ai un peu mal au cœur et je n'ai ni envie de conduire ni de ponctuer faque j'aurais besoin d'un ultimatum genre ma mère qui veut qu'on sorte de la piscine quand on a huit ans pis qui fait un décompte menaçant de discipline si vous êtes pas sortis dans cinq quatre trois deux un on se rendait jamais à zéro mais qu'est-ce qu'elle aurait fait est-ce qu'elle aurait sauté dans l'eau?

12 septembre 2010

On était allés au lave-auto, aussi.

J'étais un peu baveuse dans ce temps-là, genre que mes remarques donnaient envie à bien des gens de me pousser tête première du haut d'un escalier. En tout cas, mon ami-du-matin m'en a souvent menacée, même si je brossais ses cheveux plus longs que les miens, avant nos cours.

Je sais plus trop d'où tu sortais; t'étais le it's complicated d'une fille-regardez-moi-je-fais-du-théâtre-pis-je-me-rase-les-cheveux. J't'aimais pas ben ben parce que t'étais pas sarcastique-drôle, t'étais juste méchant sous prétexte que c'était des jokes. Personne t'aimait ben ben, en fait, pis on savait jamais vraiment pourquoi t'étais là. Mon ami-encore-plus-baveux-que-moi avait même voulu t'offrir une trêve de bitcheries pis t'avais refusé, mais deux secondes plus tard t'allais me chercher une couverture pour que je sois plus confortable dehors chez l'ami-du-matin. Je m'étais dit que j'avais peut-être mérité un peu de respect de ta part parce que je te remettais à ta place quand tu gossais trop.

Le même soir, plus tard, t'étais pu là, on s'amusait pas mal plus. Mon ami-baveux donnait une piggy back ride à une fille pis j'aimais pas ça, c'était qui donc la fille, elle existe-tu encore, c'est tu mon amie? En tout cas, mon chum feelait pas, moi j'me souviens pas si j'étais saoule, ce qui veut sûrement dire que je l'étais. Ami-baveux a offert de nous héberger dans sa chambre d'hôtel; cool move, merci. À un moment donné, dans la nuit, ça cognait à la porte, j'pense que j'ai serré la main d'un gars que j'ai jamais revu.

Une couple de mois ont passé pis t'étais pu dans mon décor de fille-au-coeur-brisé, parce que ben, pendant un p'tit bout j'pense que j'avais pu de décor pantoute. Des fois tu m'appelais quand t'arrivais de Montréal, tu roulais ben trop vite genre 200, étais-tu malade câlisse? Tu venais me chercher en Chrysler 300, mon père pensait que tu vendais de la drogue. (En vendais-tu?) Tu m'emmenais au Pizza Hut ou au buffet chinois pis tu payais. C'était-tu des dates dans ta tête? Tu devais ben voir que j'étais décrissée de la vie, me semble, tsé.

En tout cas, personne comprenait ce que je te trouvais, mais c'est ça l'affaire, je te trouvais rien pantoute. T'étais encore pas fin avec tout le monde, sauf avec moi, c'était quoi cette attitude de marde-là? On jouait à Mario Party dans mon sous-sol sauf que t'étais vraiment trop mauvais perdant, j'avais toujours un peu hâte que tu partes. Des fois tu m'appelais pis je te disais «non, non, non non non non, non» jusqu'à temps que tu te fâches assez pour raccrocher. Pourquoi tu me rappelais? Moi je t'appelais jamais. J'ai jamais su ton numéro, j'le voulais pas.

J'étais pas fine avec toi comme t'étais pas fin avec les autres. À un moment donné j'avais pu trop le coeur brisé, je voyais quelqu'un d'autre, pis tu m'as envoyé un courriel plein de sous-entendus et d'amertume, genre «t'es une osti de bornée qui pense juste à elle-même pis qui se fout des autres, fuck you, continue à être aveugle, bonne vie princesse» faque je t'ai block/delete de mon MSN.

Maintenant t'es une vieille histoire qui a un peu l'air inventée, pis en y repensant, j'réalise que j'ai jamais su ton nom de famille non plus.

09 septembre 2010

Jeudi 8h17 sous les néons

On aurait dit que tu ne savais pas comment me parler. J'me suis pas sentie ben ben spéciale, tout de même, parce que t'avais l'air globalement mal à l'aise de vivre, genre, j'suis pas capable de t'imaginer relax, ou raconter une blague, ou flatter un chaton sans avoir l'impression que tu vas lui briser le cou sans raison. Dans mon top 3 de gars que j'voudrais pas croiser avec un couteau dans les mains dans le couloir d'écologie après les heures de cours, j'pense que tu te classes au numéro deux. Peut-être que ton vague look d'Alpha-dans-Dollhouse aidait pas ta cause, mais quand même. J'espère qu'on se reverra jamais.

08 septembre 2010

Définition

Crème de furoate de mométasone, nom: le fucking petit tube de crème que j'ai perdu le plus souvent dans ma vie, et qui vient de me faire virer quatre tiroirs différents à l'envers, mais j'ai retrouvé au passage un carnet de 200 pages de la plus mauvaise et ridicule poésie du monde, en tout cas, mon pli de coude gauche va pouvoir exister en paix jusqu'en février 2011.

02 septembre 2010

Princesse Jujube

Elle marchait à côté de moi et l'air sentait les cerises, mais pas vraiment comme les fruits, plus comme les bonbons. J'ai trouvé ça un peu drôle pour une vieille madame. Quand t'as huit ans, les spouish style Dans un Jardin, ok, mais à quatre-vingts? Ça m'a donné un feeling de fille blonde toute délicate avec une grosse voix de trucker.

Faut dire que j'ai toujours été plus pomme verte, personnellement.