27 janvier 2012

Juste un peu, des fois.

J'ai écouté le film avec le gars qui a le cancer, le même qui faisait semblant d'habiter dans un Ikea avec Zooey Deschanel pis qui se rase les cheveux avec l'autre gars, tsé le même qui a mis Izzie Stevens enceinte? Tu sais de qui je parle, là. Ça fait que l'amie fatigante de Bella dans Twilight était une pas-tout-à-fait-docteure de mon âge pis elle touchait le bras de son patient, le gars chauve, de manière un peu forcée. Elle voulait le réconforter, mais le gars était juste mal à l'aise, c'était pas tant un succès son affaire. Ça m'a fait penser que moi je touche pas ben ben les gens, en tout cas pas souvent, et pas pour «rien», et quand je dis les gens j'veux dire les inconnus, mais même avec mes amis, j'suis juste pas comme ça. Quand je rencontre des gens que je soupçonne d'être envahissants, j'essaie de mentionner subtilement que j'aime pas qu'on me touche sans raison. Mais des fois, avec le temps, ou à cause des circonstances, je sais pas, c'est un peu ça que j'essaie de déterminer, des fois y'a des exceptions, des gens que ça me dérange moins de laisser entrer dans ma bulle. Tout ça pour dire que depuis un moment, y'a ce gars-là qui fait partie de mes exceptions. C'est exactement le genre de gars dont quelqu'un comme moi a besoin dans son entourage, le genre de gars qui devrait pouvoir s'obtenir sur prescription. Il est pas là trop souvent, parce qu'à trop grande dose ça deviendrait sans doute comme tout abus de n'importe quelle bonne chose, alors c'est juste correct. Mais quand il y est, ben, pour ce petit bout de temps-là, c'est moins pire, je suis pas obligée d'être autant sur mes gardes. Je le laisse me prendre dans ses bras et j'aurais envie de lui dire merci, mais il ne comprendrait pas pourquoi. Si je continuais sur la voie de la quétainerie, je le qualifierais sûrement de rayon de soleil ou whatever. Mais je suis pas comme ça.