22 octobre 2008

Une demi feuille mobile

Appelle-moi, appelle-moi, empêche-moi de me cogner les bras, emporte le cognac, je ne le veux plus, je n'en ai rien à battre. Téléphone à Louis, dis-lui d'oublier le lait pour qu'il pense à rapporter du beurre. As-tu écouté la chanson? Je ne les écoute jamais non plus.

J'ai tracé un visage triste sur la table, je suis coupable, je le lance dans le monde et libre à chacun de l'en effacer. Je m'en fous, de toute façon. J'ai voulu m'y voiler, mais tu ne te soulèveras pas, tu ne viendras pas, tu ne m'aurais pas vue. Et je vais à l'école pour apprendre la mise en abîme par le biais de la vache qui rit.

L'automne est-il la troisième saison de l'année? Commençons-nous à compter à partir de l'hiver qui engloutit janvier? Suis-je la seule à compter? Ça ramène tout sur la même surface, comme la nouvelle trente-trois. Sans véritable quête, je ne suis pas narratrice. Le gouffre subsiste.

08 octobre 2008

Migraine.

C'est une de ces journées-là où on n'a envie d'être nulle part. On crierait après tout le monde si on avait l'énergie d'encaisser leur réaction. On veut juste lire la petite nouvelle qui parle de chats, mais les autres aiment nos boucles d'oreilles, notre eyeliner, nos dessins de scie mécanique et on se sent concernée par la révolution qui gronde contre le mardi. On finit par s'inclure et se laisser toucher le bras, on suggère des réponses et on réalise avec étonnement que la migraine s'est adoucie.