28 août 2009

De moi à toi, ou à l'autre.

Septembre approche et j'ignore si je mens tant que ça en répondant «ça va», mais je dis les choses qu'il faut, enfin...j'essaie, c'est bon signe. Je bois de la bière rousse comme si j'étais une fille qui aime la bière et le froid me permet de retrouver mes cheveux qui ont passé l'été prisonniers des airs.

L'odeur de l'automne ne m'émeut pas tant, pas encore, mais suffisamment pour être déçue de ne pas trouver de surligneur jaune non-fluo. Au moins, mes ongles sont d'une couleur classique appropriée et annonciatrice de feuilles qui tombent. Genre, pas mauves.

Je rencontre des gens qui ne veulent pas m'écouter parler de dinosaures ou de voyages dans le temps, qui trimballent des éditions Pléiade dans les bars et qui ne comprennent rien aux règles des jeux. Je m'en fous un peu, de ceux-là.

J'espère voir des zombies marcher au centre-ville demain soir, même si ça me fera sûrement un peu peur.

Toi, qu'est-ce que tu fais?

21 août 2009

Comme ça, chaque fois.

«Sérieux, ça m'dérange pas, laisse les coupes dans le lavabo, va m'attendre dans le salon, je te rejoins dans deux minutes.»

Devant le miroir de la salle de bain, j'évite de croiser mon propre regard. Je sèche mes mains comme il faut au lieu de les essuyer sur mes jeans, pour pas qu'elles soient moites-dégueu quand tu décideras de les toucher. Je te rejoins; t'es assis à la même place que d'habitude sur mon sofa. On va écouter un film (en français, parce que t'es pas vraiment bon en anglais), tu vas le trouver bon parce que t'es pas bin bin difficile. Je vais sourire et t'embrasser; c'est la chose à faire.

Quand il sera l'heure à laquelle tu trouves raisonnable de rentrer chez toi, tu vas encore me demander semi-sérieusement pourquoi on n'habite pas ensemble. J'te dirai un peu n'importe quoi avec des formulations déroutantes parce que si j'avais à remporter l'or dans une discipline précise, ce serait celle d'éviter les questions auxquelles j'ai pas envie de répondre.

La porte va se refermer derrière toi avec un «clic» salvateur et mon corps reconnaîtra sa permission de soupirer.

Me reste plus qu'à retenir mon souffle encore trois heures et quart. Plus ou moins cinq minutes.

«Tes mains sont froides.»

14 août 2009

33

Une des choses que j'apprécie le plus de toi, c'est ton désintérêt total. J'trouve que tu fais bien. Ça te va à ravir, en tout cas.

Mais c'que j'préfère, vraiment, ce qui me ramène à toi, c'est l'absence de culpabilité. Tu sais pas où j'suis, t'attends rien de moi. Y'aura jamais de drame, de larmes. Les yeux fermés, le silence. On ne discute pas. C'est juste comme ça, parce que, mais surtout pourquoi pas.

J'en ai rien à battre de toi, mais tu me donnes le droit de m'en câlisser en retour et pour ça, j'reviendrai toujours.