13 avril 2011

Treize avril

J'écris assise dans mon lit pour éviter de tourner en rond dans un appartement tout noir où je ne dois pas faire de bruit. Si j'étais dans une grande maison de campagne je chanterais à tue-tête. J'envisage sérieusement de prendre ma voiture et de rouler juste pour rouler, pour rouler et pour m'époumoner jusqu'à ce que j'enterre toutes les autres voix. J'ai des envies de ne pas fermer l'œil de la nuit. Moi ça, tsé, moi. Voyons donc.

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Je sais pas pourquoi je m'attends presque toujours au pire de la part des autres. Et je dis «presque» seulement parce que dans le cas des gens que je connais bien, je sais parfois qu'ils sont gentils et généreux et tralala. J'attends sans cesse le non, qu'il soit signe de refus ou de rejet.

Ma mère me dit depuis mon jeune temps qu'elle me fait confiance jusqu'à ce que je lui prouve qu'elle a eu tort. Elle est comme ça avec les étrangers aussi. Je ne comprendrai jamais cette conviction profonde que l'autre est bon et qu'il mérite d'emblée ma confiance.

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Je reste démesurément surprise quand les choses vont comme je veux, quand je réussis, quand ça finit bien. J'aimerais changer cet aspect de moi.

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Je sais pas si c'est de laisser ma fenêtre trop longtemps ouverte, mais j'irais n'importe où avec n'importe qui, juste pour revenir avec des histoires à raconter.

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