03 juillet 2009

Tu vois rien.

Ramper parmi les décombres, enfoncer mes doigts dans les coins les plus laids, sentir un mouvement qui bruisse sous mes ongles, deviner la voix qui m'inquiète. Je n'assume rien, je te glisse entre les jambes comme une étendue de vagues décousues qui filent pour tisser un paysage aride. Je tisonne, je dresse les plus grands chevaux du monde; nul ne me ferre. Je creep dans les plis du grand chapiteau aux couleurs de boue et je murmure les ritournelles qui hantent ton sommeil. Je jongle avec les pommes caramélisées que je pose ensuite sur ton crâne. Je t'arc-à-flèche et tu fermes les yeux tellement fort que l'intérieur de ta tête les avale. Ton visage est lisse comme le ballon qui tourne sur mon nez rond. Mes mains sont pleines d'aiguilles et je t'éclate en voulant toucher ta joue. Quel gâchis.

1 commentaire:

97 a dit…

Une fille qui ne porte pas de montre, qui dessine sur des pupitres pour rétablir le karma de l'univers et dont le nom du blog sont des chiffres, l'heure d'un rendez-vous peut-être ... c'est tout pour me plaire!!! et en plus le peu que j'ai lu j'ai adoré!

Je reviendrais ;-))
97 enthousiaste