04 octobre 2010

Toujours demain

Le quotidien est important; il compose les moments où l'imprévu se fusionne à la mémoire.

Ça me dérange, parfois, de voir partir des gens que j'aime un peu mais pas profondément, comme des collègues de travail. C'est pas tant d'être privée de leur présence, c'est qu'ils me laissent une partie de ceux qu'ils étaient, et qu'ils emportent ce dont personne d'autre n'aura été témoin.

Je voudrais fabriquer des souvenirs nouveaux avec des gens qui ne font que partie de mes à venirs, avec qui on ne dirait rien de ce qui s'est déjà passé.

Les minutes seraient courtes et je n'aurais plus de raison de coller dans un cahier des petits morceaux de celle que j'ai été.

3 commentaires:

Jérôme a dit…

C'est très vrai et très beau Sara. Tout ça me fait penser à beaucoup de ces personnes qui m'ont laissé une partie de ce qu'ils furent, ces gens qui détiennent eux aussi une partie de ce que j'ai été. Fuck, je suis mélancolique.

Clarence L'inspecteur a dit…

Sara, entre deux chapitres de ton 50 000 mots, peux-tu prendre le temps de participer aux EXERCICES DE STYLE?

Pis toi avec, Jérôme! Je te jure, c'est bon pour la mélancolie.

Sara a dit…

J'sais pas, Clarence, je suis n00b. Peut-être, si je suis miraculeusement inspirée et pas trop gênée.

Anyway depuis deux jours il fait beaucoup trop automne-beau, c'est une cure en soi contre la mélancolie.